Artiste
Plasticien
Designer
Un petit trait incertain
qui nous entraîne dans l’immensité
du désir de la création.
Un trait d’esprit fulgurant
comme une nuit pleine d’étoiles
qui nous laisse sans remords
au bord de la voie lactée.
L’accumulation des signes 1.0. nous entraîne
dans les ténèbres les plus profondes de l’humanité.
À la vitesse où défilent les signes,
plus rien n’a d’importance.
De seconde en seconde, le flot du vide,
de l’insignifiance nous emporte au royaume des ombres.
Les drogués du signe ont perdu tout pouvoir de création.
Écrire sa vie ?
« Je n’écris pas sur les oiseaux » nous dit Jacques Prévert.
L’artiste nous dit ceci : « je n’écris pas sur une cage,
je n’écris pas sur le temps qui passe, j’écris avec une plume,
avec un pinceau sur un support.
Moi, j’écris sur une feuille, avec un crayon, je réécris
sur une page virtuelle en tapant sur les touches d’un clavier.
Et quand j’écris, mobilisant mes outils d’écriture,
mon savoir « graphier », ma conscience du sens des mots,
je suis sur un chantier avec ses sentiers qui « biffurent »
au besoin ou au gré des hasards.
Et que fait donc l’autre artiste peintre avec ses propres outils,
sa matière, son propre langage ? Il y a le « déjà-là ».
Il y aura ce qui advient. Avec le symbolique des lignes
et des formes, des formats, des couleurs ?
Il inscrit, il écrit, il établit le vivant, il anime les surfaces
pour nous donner à lire sa vie, notre vie, d’autres vies.
Je n’ai pas de fil à la patte
J’ai un cœur ouvert et s’il est blessé,
je ne vous le dirais jamais.
J’ai toujours bougé et parfois
je bondis sans sourciller.
Je joue seul
et les couleurs viennent me rejoindre
Alors la vie peut recommencer.